Variole du singe au Maroc : doit-on s’inquiéter ?

juin 14, 2022by cbsouissi0

La variole du singe, monkeypox ou variole simienne est une zoonose, c’est-à-dire une maladie qui se transmet de l’animal à l’homme, dont les cas apparaissent partout dans le monde. Elle se transmet par contacts rapprochés des lésions (boutons) ou par les gouttelettes de salive. On fait le point sur cette affection qui a fait son apparition au Maroc : quels sont ses symptômes ? Que faire pour s’en protéger ? Est-elle dangereuse pour l’homme ?

Historique

La découverte de la variole du singe remonte à 1958 au Danemark suite à une éruption cutanée chez des singes de laboratoire.
Cependant, le premier cas d’infection humaine par la variole du singe semble remonter à 1970 au Congo.
Ce n’est pas la première fois que le monde connaît une propagation de cette maladie au sein des humains. En effet, si l’Afrique centrale est le cœur de la variole du singe, 4 vagues épidémiques ont été enregistrées dans le monde.
Les États Unis en 2003, la Grande Bretagne en 2018 et en 2021. Récemment, la variole du singe commence à se propager partout dans le monde, y compris au Maroc.

Transmission

Transmission de l’animal à l’homme

Elle se fait par contact direct. Les personnes au contact des lésions cutanées de l’animal (le singe), les sécrétions respiratoires ou par contact indirect avec les excréments. Toutefois, d’autres animaux peuvent être porteurs de la variole du singe et sont des vecteurs de la maladie. La consommation de gibier d’animaux sauvages contaminés, leur dépeçage ainsi que leur capture sont aussi une source de contamination.

Transmission interhumaine

La transmission interhumaine est possible par contact direct avec la peau lésée et les fluides biologiques des personnes atteintes.
Le contact indirect (contact avec les vêtements, la literie, les instruments de toilette…) peut transmettre la maladie.
Les dernières études ont prouvé la transmission de la maladie à travers les gouttelettes respiratoires à courte distance. Mais le contact doit être prolongé pour être contaminé.

Symptômes

Première phase

La variole du singe a les mêmes symptômes que la variole classique. Les premiers signes apparaissent en 5 à 21 jours après la contamination et sont :

  • fièvre ;
  • frissons ;
  • ganglions lymphatiques enflés ;
  • maux de tête ;
  • douleurs musculaires ;
  • douleurs articulaires ;
  • maux de dos ;
  • épuisement.

Seconde phase

Suite à cela, les signes cutanés de la seconde phase apparaissent (entre 1 à 3 jours après l’apparition de la fièvre). L’éruption apparaît au visage et aux extrémités, mais elle peut aussi bien toucher d’autres parties du corps tels que les pieds, les mains, la bouche et les organes génitaux.

La durée de l’éruption cutanée est de 2 à 4 semaines. Les bulles se transforment au fur et à mesure en croûtes qui finissent par tomber.

Contagion

Vous pouvez être contagieux dès l’apparition des premiers symptômes. La contagion s’arrête avec la tombée des croûtes des lésions cutanées, soit 4 semaines après le début des symptômes.

Diagnostic

Le diagnostic de la variole du singe repose sur de nombreux facteurs :

  • Les symptômes ;
  • Les tests biologiques de laboratoire ;
  • Les facteurs de risque : exposition à un cas et antécédents de voyage.

Le diagnostic de la variole simienne doit être établi par un test de dépistage et par un examen médical complet. Les symptômes de la maladie peuvent ressembler à d’autres infections comme la varicelle.

Précautions

La variole du singe est dans plus de 90 % des cas bénigne et spontanément résolutive. Les symptômes disparaissent entièrement après quelques semaines. Des cas graves de décès peuvent survenir, mais la mortalité de la maladie est basse (moins de 3 %).

Si vous vous sentez mal ou commencez à développer des symptômes, vous devez contacter sans plus tarder un professionnel de santé et vous diriger vers un laboratoire d’analyses qui propose le test de dépistage.

Actuellement, il n’existe aucun traitement pour guérir de la variole du singe, seules les mesures de soutien sont administrées aux personnes atteintes.

La meilleure prévention est d’éviter tout cas contact ou personne présentant des symptômes.

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